EURL, SARL, SA… Les
personnes souhaitant créer leur entreprise se trouvent vite face à un
choix crucial : quelle forme juridique choisir ? Les responsabilités,
le capital social ou encore le régime fiscal qui s’y rapportent
divergent fortement d’un statut à l’autre. Tour d'horizon des
différents statuts juridiques possibles.
Les différents statuts
juridiques pour votre entreprise
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Entreprise
individuelle (EI)
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Entreprise
unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)
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Société
à responsabilité limitée (SARL)
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Société
anonyme (SA)
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Société
par actions simplifiée (SAS) ou société par actions simplifiée
unipersonnelle (SASU)
-
Société
en nom collectif (SNC)
-
Société
coopérative de production (Scop)
-
Société
en commandite par actions (SCA) et société en commandite simple (SCS)
Entreprise individuelle (EI) : une forme souple sans
apport minimal
L'entreprise
individuelle est la forme choisie en grande majorité par les créateurs
d’entreprise. L’entreprise individuelle est une forme juridique souple.
Le
régime de la
micro-entreprise appartient
à cette catégorie.
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Associé(s) : L’entrepreneur
individuel uniquement (personne physique)
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Responsabilité de
l’associé ou des associés :
Les entreprises
individuelles créées depuis le 15 mai 2022 bénéficient
d'une responsabilité limitée
aux biens utiles à leur activité professionnelle.
Les entreprises
individuelles créées avant le 15 mai 2022 bénéficient
aussi de cette responsabilité limitée pour toutes les créances engagées à
compter du 15 mai 2022.
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Dirigeant(s) :
L’entrepreneur individuel, qui dispose des pleins pouvoirs
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Responsabilité du ou des
dirigeant(s) :
Responsabilité civile et pénale
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Capital social : Aucun
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Régime social :
Régime des travailleurs non-salariés
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Imposition des
bénéfices : Impôt
sur le revenu (bénéfices industriels et commerciaux, bénéfices non
commerciaux ou bénéfices agricoles).
Entreprise unipersonnelle à
responsabilité limitée (EURL) : un statut pour associé
unique
Il s’agit d’une
société à responsabilité limitée (SARL) qui ne comporte qu’un associé.
Ces deux formes juridiques partagent donc de nombreuses
caractéristiques.
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Associé(s) : Un
seul (personne physique ou morale)
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Responsabilité de
l’associé ou des associés :
Limitée à ses apports, sauf fautes de gestion si l'associé est aussi
gérant de l'entreprise
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Dirigeant(s) : Un ou
plusieurs gérants (personnes physiques), dont l’associé peut (ou non)
faire partie
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Responsabilité du ou des
dirigeant(s) :
Responsabilité civile et pénale
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Capital social :
Libre, en fonction de la taille et des besoins de l'entreprise
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Régime social : Si le
gérant est aussi l’associé unique, il est considéré comme travailleur
non-salarié. Sinon, le gérant est assimilé-salarié
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Imposition des
bénéfices : Impôt
sur le revenu de l’associé unique s’il s’agit d’une personne physique
(avec possibilité de choisir l’impôt sur les sociétés). Si l’associé
est une personne morale, impôt sur les sociétés.
Société à responsabilité limitée (SARL)
: créer une société avec
un apport minimum flexible
La société à
responsabilité limitée (SARL) comprend au minimum deux associés. Cette
forme juridique est la plus répandue pour les sociétés. En revanche,
elle ne peut être choisie pour les professions juridiques, judiciaires
ou de santé (hors pharmaciens).
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Associé(s) : De
deux à 100 (personnes physiques ou morales)
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Responsabilité de
l’associé ou des associés :
Limitée à leur apport, sauf fautes de gestion si les associés sont
aussi gérants de la société
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Dirigeant(s) : Un ou
plusieurs gérants (personnes physiques), qui peuvent être (ou non) les
associés
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Responsabilité du ou des
dirigeant(s) :
Responsabilité civile et pénale
-
Capital social :
Libre, en fonction de la taille et des besoins de la société
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Régime social : Un
gérant majoritaire est considéré comme travailleur non salarié, un
gérant égalitaire ou minoritaire est assimilé-salarié
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Imposition des bénéfices :
Impôt sur les sociétés, avec possibilité d’opter pour l'impôt sur le
revenu dans certains cas (SARL « de famille » ou certaines
SARL de moins de cinq ans).
Société anonyme (SA) : pour des projets
d'envergure avec une responsabilité limitée
Ce type de société
permet de réunir beaucoup d’associés (ou « actionnaires ») et
beaucoup de capitaux.
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Associé(s) : Au
minimum deux (personnes physiques ou morales). Au minimum sept pour les
sociétés dont les actions sont admises aux négociations sur un marché
réglementé (marché boursier) ou sur un système
multilatéral de négociation
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Responsabilité de
l’associé ou des associés :
Limitée à leur apport
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Dirigeant(s) :
Un conseil
d’administration (de
trois à 18 membres), obligatoirement actionnaires, avec un président
désigné parmi eux (et un éventuel directeur général)
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Responsabilité du ou des
dirigeant(s) :
Responsabilité civile et pénale
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Capital social : Au
minimum 37 000 €
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Régime social :
Le président du conseil d’administration est assimilié-salarié, les
autres membres ne sont pas rémunérés et ne relèvent d’aucun régime
social
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Imposition des
bénéfices : Impôt
sur les sociétés, avec possibilité de choisir l’impôt sur le revenu
dans certains cas (pour certaines SA de moins de cinq ans).
Société par actions simplifiée (SAS) ou
société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) : un statut souple et une
responsabilité limitée aux apports
Ce type de société
permet une large souplesse au niveau du capital et de la transmission
des actions. En revanche, SAS ou SASU ne peuvent être choisies pour les
professions juridiques, judiciaires ou de santé.
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Associé(s) : Au
minimum un associé (personne physique ou morale). Quand elle ne
comporte qu’un associé, il s’agit d’une société par actions simplifiée
unipersonnelle (SASU)
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Responsabilité de
l’associé ou des associés :
Limitée à leur apport
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Dirigeant(s) : Un
président (personne physique ou morale), mais avec obligation d’un
représentant légal (qui peut être le président). Les règles
d’organisation de la société sont fixées librement dans les statuts
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Responsabilité du ou des
dirigeant(s) :
Responsabilité civile et pénale
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Capital social :
Libre, en fonction de la taille et des besoins de la société
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Régime social : Le
président d’une SAS est assimilé-salarié
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Imposition des bénéfices :
Impôt sur les sociétés, possibilité de choisir l’impôt sur le revenu
dans certains cas.
Société en nom collectif (SNC) : pour une responsabilité
solidaire et indéfinie des associés
Moins répandue
qu'une SA ou une SARL, la société en nom collectif (SNC) est une
société dans laquelle les associés, qui sont au minimum deux, ont la
qualité de commerçants. Ils sont responsables de manière solidaire et
indéfinie des dettes de la société. Cette forme ne peut être choisie
pour les professions juridiques, judiciaires ou de santé (hors
pharmaciens).
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Associé(s) : Au
minimum deux (personnes physiques ou morales)
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Responsabilité de
l’associé ou des associés :
Les associés sont responsables solidairement, sur l’ensemble de leurs
biens personnels
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Dirigeant(s) : Un ou
plusieurs gérants (personnes physiques ou morales), dont les associés
peuvent (ou non) faire partie
-
Responsabilité du ou des
dirigeant(s) :
Responsabilité civile et pénale
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Capital social : Libre,
en fonction de la taille et des besoins de la société
-
Régime social :
Les associés et le(s) gérant(s) sont considérés comme travailleurs
non-salariés
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Imposition des bénéfices :
Les associés sont imposés sur leur part des bénéfices (impôt sur le
revenu). La société peut opter pour l’impôt sur les sociétés.
Société coopérative de production
(SCOP) : une société dont les
salariés sont associés
La
société coopérative de production (SCOP) est une société dans laquelle
les salariés sont les associés majoritaires de l'entreprise. Elle peut
avoir un statut juridique de société
anonyme (SA), société
par actions simplifiée (SAS) ou société
à responsabilité limitée (SARL).
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Associé(s) :
Au minimum deux en SAS/SARL et sept en SA
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Responsabilité de
l’associé ou des associés :
Limité à leur apport en SAS et SA, responsabilité civile et pénale en
SARL
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Dirigeant(s) :
Un gérant élu par les associés. Le dirigeant ou gérant est
assimilé à un salarié s'il est rémunéré
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Responsabilité du ou des
dirigeant(s) :
Responsabilité civile et pénale
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Capital social :
30 € minimum en SCOP SARL ou SAS et 18 500 € pour la SCOP SA
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Régime social :
Les associés et le(s) gérant(s) sont assimilés à des salariés s'ils
sont rémunérés
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Imposition des bénéfices : La SCOP
est soumise à l'impôt sur les sociétés (IS), assujettie au taux normal.
Le résultat peut être exonéré d'impôt sur les sociétés, s'il est
affecté pour une moitié aux salariés et pour l'autre moitié doté en
réserve, suite à un accord de participation.
Société en commandite par actions (SCA)
et société en commandite simple (SCS) : un statut hybride avec
deux types d'associés
La société en
commandite par actions (SCA) et la société en commandite simple (SCS)
sont des formes de sociétés peu répandues. Elles réunissent deux types
d’associés, un commandité et un commanditaire, et permettent la
création d’une entreprise au statut juridique hybride où le commandité
dirige et le commanditaire investi.
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Associé(s) :
Au minimum deux en SCS (un commandité et un commanditaire) et quatre en
SCA (un commandité et trois commanditaires)
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Responsabilité de
l’associé ou des associés :
Les commandités sont responsables solidairement sur l’ensemble de leurs
biens personnels quand la responsabilité des commanditaires se limite à
leur apport
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Dirigeant(s) :
Un gérant ou plusieurs gérants nommé(s) par le(s) commandité(s)
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Responsabilité du ou des
dirigeant(s) :
Responsabilité civile et pénale
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Capital social : 37
000 € minimum en SCA et sans minimum en SCS
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Régime social :
Le gérant est assimilé à un travailleur non-salarié
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Imposition des bénéfices : SCA
comme SCS sont soumises à l'impôt sur les sociétés (IS).
source : economie.gouv.fr du
03/04/23